Actualité des spéléologues du GIPEK

Depuis octobre 2017, nous enregistrons, à partir d’une sonde atmosphérique, les hauteurs de l’eau qui se perd dans le gouffre de Jérusalem à Déservillers. Quelques soucis techniques, d’énergie ou de mémoire nous ont laissés quelques trous. Des solutions ont été trouvées.
Reste à traduire les hauteurs d’eau en débits, à réaliser une courbe de tarage.

Un seuil discret, mais bricolé et qui n’est pas aux normes pour appliquer des formules mathématiques. Notre sonde de pression (tube bleu) à laquelle nous avons également ajouté une sonde de température. Les relevés sont maintenant accessibles en temps réel.
http://mesures.gipek.fr/affich/
Dans le cadre du projet NutriKarst, le BRGM à ajouter une station qui nous donnera également pendant trois ans la conductivité et des éléments physico-chimiques.

S’il est facile de vérifier les niveaux et de mesurer les débits en basses eaux ou en régime stable, il est particulièrement compliqué de mesurer les gros débits, les crues. La perte est située à l’aval d’un bassin d’alimentation marneux, le drainage est extrêmement rapide, il faut moins d’une heure pour qu’une précipitation se perde dans le réseau souterrain.

Les données en temps réel (depuis octobre 2020) et la station météo des crêtes mise en place à proximité en juin2020 vont nous aider.
http://meteo-deservillers.gipek.fr/

Il faut s’organiser, préparer et calibrer les conductimètres, avoir du sel pesé précisément et de grands seaux pour commencer la dissolution. Les plus gros débits correspondent souvent au cumul précipitations et fonte. Il y a donc aussi dans les coffres : ciré, bottes, gants, raquettes, chaînes à neige, parapluie…

Le régime torrentiel permet un bon mélange, une bonne dissolution.
Le 14 janvier 2021 à 14 h : 245 l/s, nous avions déjà fait mieux en décembre 2019

Le 28 janvier 2021, nous sommes sur place à 14h50. 15m3 sortent de la résurgence du Verneau (station DREAL).
Enfin une bonne crue : Les biennales sont à 14m3, les quinquennales à 18m3.
Avec 5000 g de sel, nous mesurons 400 l/s dans la perte.

La courbe de tarage reste à consolider. Nous allons continuer à nous équiper en appareils de mesure précis. Les compléments et contrôles vont se poursuivre. Si les débits en temps réel ne sont pas publiés en 2021, ce sera 2022.

Chasser les crues… mais aussi les niveaux sans données
Dans le cadre du GIPEK, vous pouvez apportez vos compétences ou rejoindre les artisans de ce projet : Jacky Bonansea, Guy Decreuse, Eric Georges, Thomas Jounin, Jean-Pierre Villegas.