Exploration du Karst...
L’exploration du karst et notamment des cavités souterraines est au coeur de l’activité des spéléologues, au moins de ceux regroupés au sein du GIPEK.
Le massif du Jura est d’une grande richesse spéléologique, il recèle une multitude de grottes, gouffres, pertes et sources qui permettent d’accéder à un monde souterrain insoupçonné sculpté par l’eau. Plusieurs centaines de kilomètres de galeries ont été explorées mais on estime que cela représente une petite partie de ce que le sous-sol franc-comtois renferme.
Chaque année, les spéléologues decouvrent de nouvelles cavités et explorent des galeries vierges.
Ces découvertes permettent de faire progresser la connaissance du karst du Jura et de compléter les informations de notre inventaire.
Outre l’intétêt scientifique et patrimonial, ces connaissances permettent de guider de nouvelles recherches spéléologiques pouvant conduire à des explorations inédites.
Les Moyens de l’exploration
Prospection
Sillonner les endroits les plus éloignés, difficiles d’accès ou même fouiller les recoins de zones très parcourues : malgré le caractére fastidieux de cette activité, elle permet parfois de belles découvertes.
Désobstruction
Parfois l’entrée d’une cavité ou des conduits souterrains est obstruée par des remplissages de terre, blocs,… Des portions de galeries peuvent être trop étroites. Une seule solution pour pouvoir explorer la suite : creuser, briser, évacuer,…
Plongée
Certaines galeries sont totalement remplies d’eau et forment des siphons. Pour poursuivre l’exploration, le spéléologue doit se transformer en plongeur. Le confinement des conduits, le manque de visibilité rendent cette activité difficile et dangereuse si l’on n’a pas de formation adéquate.
Pompage
Une seconde technique peut être mise en place pour le franchissement de zone noyée : le pompage consiste à vider l’eau qui remplit la galerie. Suivant les quantités à extraire, les moyens à mettre en oeuvre sont parfois importants.
Escalade
Il peut arriver que la suite d’une cavité se trouve en hauteur. Il faut alors grimper le long de la paroi souvent en utilisant les techniques de l’escalade artificielle. De bons éclairages sont également très utiles pour repérer les départs de galeries.
Bibliographie
… Et bien sûr, la recherche bibliographique, en particulier dans l’inventaire spéléologique du Doubs, les bulletins de l’ASE, des clubs, les travaux d’E. Fournier, les études scientifiques mais également grâce aux outils numériques comme la BaseKarst.