Compte-rendu rédigé par Denis Motte, ASDC.
Participants :
Sous terre : Cécile Perrot, Olivier Gallois, Thomas Sergentet, Louis Hugueny, Julien Cordier, Mouloud
Koob, Coralie Gavand, Jean Marie Blondeau, François Voitez, Cédric Lhermiteau.
En surface : Jérôme Gayet, Michel Mathiot, Anne et Fred Gavand, Michel Menin, Denis Motte.
Tout le monde se retrouve à 9h près de l’emplacement prévu de localisation, en bordure nord de la carrière de Romain.
Après une présentation des 2 émetteurs et de leur montage et utilisation, les 2 équipes souterraines entrent dans la cavité vers 10h15. La première va très rapidement au puits de la résonance pour mettre en place la balise verticale au niveau de la lucarne et installer le système de communication Pimprenelle. L’équipe de surface installe l’autre partie du Pimprenelle, puis se met en place pour la réception. Le délai d’attente permet de de faire un rappel de la méthodologie employée et d’expliquer les réglages de base du récepteur.
La communication téléphonique s’établit sans problème à 11h25 et la première radiolocalisation commence. Nous constatons quelques difficultés au départ, mais les problèmes finissent par se résoudre et le premier point est repéré assez correctement en XY. Nous attaquons immédiatement les mesures de profondeur qui nous donneront également un peu de fil à retordre, mais nous finissons par obtenir un panel de points représentatifs (profondeur moyenne 93,5m). L’équipe souterraine a déjà installé la deuxième balise (antenne horizontale) au fond du puits de la résonance et nous attaquons aussitôt le deuxième repérage.
Cette fois, la radiolocalisation s’effectue très rapidement et précisément en XY, mais nous ne parvenons pas à faire les mesures d’angle pour calculer la profondeur (pas de variation audible du signal). De plus la réception est perturbée par des signaux parasites. Thomas relève le cheminement entre les balises sous terre. L’ordre d’arrêt de l’opération est donné à 14h et une partie de l’équipe souterraine remonte (Thomas et Coralie). Le reste du groupe en profite pour avancer un chantier de désobstruction au fond de la cavité. Cécile nous fait profiter du super GPS monté pour le GSAM en positionnant précisément les points sur le terrain. Tout le monde est dehors vers 17h.
Analyse des difficultés rencontrées :
Après discussion avec Daniel Chailloux nous pensons que les problèmes rencontrés peuvent être dus à plusieurs causes.
Pour la première radiolocalisation, nous ne sommes pas loin des limites de puissance de l’émetteur tubulaire, donc nous captons un signal plus faible . Pour la deuxième, l’émetteur à antenne horizontale est largement assez puissant pour la profondeur (environ 110m) et il pourrait certainement aller bien au-delà. Il aurait certainement fallu s’éloigner beaucoup plus du point zéro pour les mesures d’angle de profondeur.
Il faut aussi tenir compte de l’antenne de téléphonie située à une centaine de mètres, notamment pour le deuxième appareil qui a de moins bonnes possibilités de filtrage. Il peut y avoir beaucoup d’autres facteurs qui influent sur la réception suivant l’environnement et l’heure de la journée. Il faudra vérifier précisément l’influence du système Pimprenelle, mais les nombreuses éoliennes du secteur et leur infrastructure, notamment les conducteurs enterrés, sont peut-être également à considérer.
Conclusions :
Nous n’avions jamais effectué de radiolocalisations à des profondeurs aussi importantes, nos anciens systèmes ne permettant guère de dépasser 50 à 55 m. Les appareils ont parfaitement fonctionné et répondent aux attentes au niveau des capacités. Les difficultés rencontrées au niveau de la mesure de profondeur pour la deuxième radiolocalisation devraient être résolus avec un peu plus de pratique, comme nous l’avons fait pour des épaisseurs moindres.
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